Fiez-vous au silence

Omenamovement
3 min readSep 3, 2021

Je suis Ando Bryan, actuellement étudiant en comptabilité et administration, je partage avec vous des leçons que j’ai tirées de mes expériences.

Plus jeune, j’étais plutôt solitaire et arriver enfin à appartenir à un groupe d’amis fut l’une de mes plus grandes fiertés. Inutile de nier que je me suis plu pendant un temps dans ce groupe, beaucoup de rires, de sourires et de délires partagés, pour une fois, je me sentais enfin « normal » et inclus dans quelque chose.

Seulement, quelque chose me dérangeait sans vraiment y accorder de l’importance au début. Je ressentais plus de peur que d’excitation ou de joie quand j’allais les rencontrer, plus tard j’ai compris que c’était en fait la peur des moqueries, des jugements ou simplement ma propre peur de ne pas être à la hauteur. Sans doute parce qu’à part les bons moments, et qu’ensuite viennent les moins bons, il n’y avait presque plus personne et je tolérais ce que je ne me ferais pas à moi-même et ce que je ne ferais pas aux autres.

Ce qui a vraiment été un déclic, c’était lorsque je sentais quelque chose se briser de l’intérieur : j’essayais de mettre des barrières mais à chaque fois je les brisais par peur de rejet. Et rien à faire, je leur avais déjà appris que je resterais qu’importe comment ils me traitaient, certains ne l’ont donc pas vraiment pris au sérieux et d’autres commençaient à s’éloigner ou me parlaient mal. Cela m’a pris beaucoup de temps pour me détacher de la relation toxique que j’entretenais avec ce groupe. En effet, on parle souvent de relation toxique en couple mais cela existe aussi dans les amitiés. C’est grâce au confinement et le fait d’être resté seul qui m’ont vraiment permis de commencer à voir les choses comme elles étaient et pas comme je voulais qu’elles soient. J’ai peu à peu commencé à leur pardonner et à guérir.

Le silence nous révèle ce que les émotions trop fortes, l’empressement quotidien et l’oppression sociale nous empêchent de voir. Prenez du temps pour vous, pas seulement pour prendre soin de vous, mais aussi pour vous écouter. Aller au-delà de ce qu’on voudrait que vous soyez et cherchez au plus profond de vous ce que vous souhaitez vraiment être, ce qui vous rend heureux et en paix. Osez vous avouer ce que vous n’osez pas avouer aux autres. Vous méritez d’être heureux, en paix et apprécié, cela peut faire peur mais en vaut vraiment la peine.

Prenez le temps de vous construire, de construire vos valeurs et principes, de vous aimer et de choisir vous-même le chemin que vous voulez suivre. La vie vous enverra des personnes qui vous accompagneront pendant un bout de chemin ou peut-être toute votre vie et vous allez sentir que vous avez vraiment envie d’être avec ces personnes et non par obligation. N’ayez pas peur de quitter des lieux où vous n’êtes pas respecté, de poser vos limites et de quitter certaines relations pour votre paix intérieure. Qu’on soit seul ou accompagné, l’important c’est avant tout qu’on se sente aimé et accepté comme on est.

« You don’t lose real friends, real opportunities or real relationships when you start standing up for yourself and setting clear boundaries. You lose abusers, manipulators, narcissists, control freaks, attention seekers and mental-health destroyers » Steven Barlett

Ando Bryan

--

--

Omenamovement

Initiated in Madagascar, we are a global movement promoting Social-Emotional Intelligence in hopes to break the cycle of emotional abuse around the world.